Très courant en Inde, en Chine et au Brésil, ce fruit exotique est assez peu présent sur les étals français. La carambole est néanmoins bien connue des chefs cuisiniers pour ses tranches en forme d’étoile, qui permettent de décorer joliment les plats. Peu sucrée, ce qui est rare pour un fruit tropical, elle est riche en vitamine C et en polyphénols, qui lui confèrent des propriétés anti-oxydantes. Mais de nombreuses publications scientifiques rappellent que sa consommation peut occasionner des troubles neurologiques, surtout chez les personnes souffrant de maladie rénale chronique. En l’état actuel des connaissances, il est prudent de modérer sa consommation.
Ingrédients de la carambole
Les donneurs de vitamine C de la carambole d'hiver sont principalement constitués d'eau et sont donc pauvres en calories. Ils contiennent entre autres de la provitamine A, de la vitamine C, des vitamines B et des minéraux tels que le potassium et le fer. Le potassium est nécessaire à l'excitabilité des cellules musculaires et nerveuses. Le fer, à son tour, joue un rôle dans la formation du sang.
Cependant, les personnes souffrant de maladies rénales doivent éviter les fruits de l'étoile. Leur consommation peut entraîner un empoisonnement. Les symptômes peuvent comprendre des vomissements, une perte de conscience et des convulsions. Les ingrédients contenus dans le jus peuvent également modifier l'effet de certains médicaments.
Origine de la carambole : la beauté des tropiques
La carambole a pour origine l'Asie du Sud-Est. En plus d'être utilisé comme nourriture, il a également servi d'agent de guérison ici. Aujourd'hui, les gens le cultivent sous les tropiques et dans les régions subtropicales. Les principales zones de culture se trouvent en Inde et en Malaisie. En Europe, la culture à grande échelle n'a pas encore réussi.
La botanique
Les baies à cinq pointes sont également connues sous le nom de carambole ou carambole et appartiennent à la famille des plantes de la famille des oseilles de bois. Ils poussent sur de petits arbres ou arbustes portant le nom botanique Averrhoa carambola. Les arbres atteignent des hauteurs de croissance allant jusqu'à douze mètres. Le tronc est assez court, mais elles sont fortement ramifiées. Ils portent des feuilles persistantes et pennées. Les fleurs sont disposées en inflorescences. Ils naissent à l'aisselle des feuilles ou se développent directement sur la tige. Ils sont de couleur violette ou blanche. Les fleurs se développent en fruits étoilés de huit à treize centimètres de long. Leur peau est verte lorsqu'elle n'est pas mûre, jaune lorsqu'elle est mûre et cireuse. Les botanistes les classent comme des baies. Les fruits étoilés sont divisés dans le sens de la longueur en cinq côtes. Cette caractéristique donne son nom au fruit : lorsqu'il est coupé en travers, il a une forme d'étoile. La chair est jaunâtre et brille à travers. Le goût des fruits mûrs est aigre-doux. Les fruits non mûrs sont plutôt insipides.
Saison
La carambole est disponible toute l'année. Les fruits de la carambole mûrissent toute l'année dans leur pays d'origine, le sud-est du pays, et sont également disponibles ici à presque n'importe quel moment de l'année. Ils sont particulièrement populaires pendant la période de Noël : temps de maturation. Les fruits étoilés se conservent trois à quatre jours à température ambiante, refroidis plus longtemps. Avec le temps, les côtes longitudinales peuvent devenir légèrement brunâtres, un signe de maturité.
Conseils de préparation : pas besoin de peler la carambole
La carambole se mange comme une pomme avec sa peau. Lavez bien la carambole avant de la manger. Une fois coupée en tranches, la carambole peut être utilisée pour décorer des desserts, des gâteaux et des cocktails. Dans les plats froids exotiques ou les salades de fruits, ils constituent un complément agréable. Les fruits tropicaux peuvent également être associés à des ragoûts ou des confitures. Lorsqu'elles sont cuites à point, les caramels ont un goût de chutney. Sucré et aigre ou piquant et épicé, un tel chutney affine les plats copieux. Un jus de fruits est rafraîchissant.
Profil nutritionnel de la carambole
Avec un apport en sucre inférieur à 4 % et une teneur en eau supérieure à 90 %, la carambole compte parmi les fruits les moins caloriques. Elle est une bonne source de fibres. Elle contient de nombreux minéraux et oligo-éléments, notamment potassium et cuivre. Elle est riche en vitamine C et contribue aux apports de vitamines E et du groupe B, en particulier B5 et B9. Elle contient plusieurs pigments caroténoïdes, qui peuvent être transformés en vitamine A dans l’organisme. Elle présente une teneur remarquable en polyphénols, des composés qui ont une action anti-oxydante ou anti-inflammatoire.
Les atouts nutritionnels de la carambole
Apport en sucre
Avec un apport légèrement inférieur à 4 %, la carambole compte parmi les fruits les moins riches en sucre et par conséquent les moins caloriques: seulement 29 kcal aux 100 g. Elle constitue donc une alliée en cas de surpoids. En bouche, elle est peu sucrée, d’autant que son principal glucide est le glucose, au pouvoir sucrant inférieur à celui du saccharose ou du fructose.
Apport en eau
La carambole est particulièrement riche en eau, dont elle contient un peu plus de 90%. Elle participe ainsi à l’hydratation de l’organisme. Bonne source de potassium et très pauvre en sodium (seulement 2 mg pour 100 g), elle a un effet légèrement diurétique.
Apport en fibres
La carambole est une bonne source de fibres, dont elle est un peu plus riche que la moyenne des fruits. Une carambole moyenne (125 g) fournit près de 12 % de la référence nutritionnelle (apport conseillé) d’un adulte. Les trois quarts de ces fibres sont de la cellulose et de l’hémicellulose, particulièrement efficaces pour réguler le transit intestinal. Le quart restant est de la pectine, qui contribue à réduire le taux sanguin de mauvais cholestérol (LDL-cholestérol) et à modérer l’index glycémique des repas.
Apport en minéraux
La carambole contient de nombreux minéraux: potassium, magnésium, calcium, phosphore et oligo-éléments: fer, zinc, cuivre, manganèse. Elle présente une bonne teneur en potassium, qui lui confère un intérêt pour réguler la tension artérielle. Elle est une bonne source de cuivre, qui compte parmi les anti-oxydants utiles à la prévention de multiples maladies, notamment maladies cardio-vasculaires et cancers.
Apport en caroténoïdes
La carambole est colorée par des caroténoïdes: bêta-carotène, alpha-carotène et cryptoxanthine, dont elle est particulièrement riche. Ces pigments peuvent être transformés en vitamine A dans l’organisme et exercent une activité anti-oxydante, protégeant par exemple l’ADN présent dans les différentes cellules.
Apport en vitamines
Outre le bêta-carotène, la carambole contient des vitamines B, C et E. Elle est riche en vitamine C, apportant par fruit plus de 50 % de la référence nutritionnelle d’un adulte. Cette dernière est essentielle aux défenses immunitaires, améliore l’assimilation du fer d’origine végétale et a une action anti-oxydante. La carambole fournit aussi de bonnes proportions de vitamines B5 et B9, utiles au bon fonctionnement du système nerveux et pour la B9, également du système immunitaire.
Apport en polyphénols
La carambole présente une excellente teneur en polyphénols, supérieure à la moyenne des fruits. Des analyses récentes en dénombrent 13 différents, parmi lesquels l’épicatéchine, l’acide gallique et plusieurs proanthocyanidines (ou “tanins”, à l’origine d’une légère astringence en bouche). Ces composés, associés à la vitamine C, sont à l’origine des propriétés anti-oxydantes de la carambole. Cette dernière, comparée à dix-neuf autres fruits exotiques cultivés au Sri Lanka, arrive en troisième position (derrière le physalis et l’anone) pour son activité anti-oxydante.
Toxicité de la carambole
Des publications scientifiques relatent un risque de néphrotoxicité (toxicité pour les reins) et de neurotoxicité (toxicité pour le système nerveux) induit par la consommation de carambole. Si les symptômes les plus fréquents sont des hoquets incoercibles, il peut aussi s’agir de manifestations beaucoup plus graves: confusion mentale, convulsions, arrêt cardio-respiratoire pouvant entraîner la mort. La toxicité de la carambole est plus fréquente chez les personnes souffrant de maladie rénale chronique (insuffisance rénale chronique), mais peut également intervenir chez des personnes dont la fonction rénale est normale, liée semble-t-il à la quantité consommée.
Des chercheurs décrivent ainsi des cas de néphrotoxicité chez des personnes diabétiques dont la fonction rénale est surveillée et dont le taux sanguin de créatinine est normal. La toxicité rénale de la carambole est attribuée à sa richesse en acide oxalique, qui surtout en cas de maladie rénale chronique empêchant son élimination, s’accumule dans les reins sous forme de cristaux. La toxicité pour le système nerveux serait due à la présence dans le fruit de caramboxine, un composé capable de se fixer sur certains récepteurs des neurones. Les scientifiques travaillant sur ce sujet déconseillent vivement la consommation de carambole aux personnes souffrant de maladie rénale chronique et recommandent aux autres (bien-portantes) d’en modérer la consommation et d’éviter d’en manger à jeun (le risque de toxicité augmentant dans cette situation). Des recherches sont en cours pour mettre au point des variétés de caramboles pauvres en acide oxalique et en caramboxine.
Bienfaits pour la santé de la carambole
En dépit des risques de toxicité, des études sont menées concernant les bienfaits potentiels de la carambole sur la santé. Ce fruit est en effet utilisé comme remède depuis des siècles dans certains pays, tels que le Brésil, l’Inde ou la Chine.
Effets sur les lipides sanguins
La carambole pourrait aider à normaliser les lipides sanguins, cholestérol et triglycérides.
Différentes études menées en laboratoire, notamment sur des hamsters, montrent que ses fibres augmentent l’élimination de cholestérol dans les selles et réduisent les taux sanguins de triglycérides et de cholestérol total. Dans une petite étude d’intervention menée chez 27 volontaires Thaïlandais, âgées en moyenne de 69 ans et demie, la consommation de jus de carambole 2 fois par jour pendant 4 semaines, a permis de réduire le mauvais cholestérol (LDL-cholestérol) et d’augmenter le bon (HDL-cholestérol). Cet effet pourrait être également attribué aux polyphénols de la carambole et doit être confirmé par d’autres études de plus grande envergure. Si la consommation de carambole doit rester modérée, celle des fruits et légumes est encouragée dans le cadre de la prévention des dyslipidémies (par jour, minimum 5 fruits ou légumes, maximum 2 à 3 fruits).
Effets sur la glycémie
La carambole pourrait aider à normaliser la glycémie (taux de sucre sanguin) en cas de pré-diabète ou de diabète. Ses fibres, testées en laboratoire, permettent de réduire l’index glycémique des repas : elles piègent les sucres et retardent leur assimilation, elles diminuent l’efficacité des amylases, enzymes qui servent à digérer l’amidon des féculents et ainsi la quantité de glucose (sucre obtenu par digestion de l’amidon) susceptible d’être assimilé et d’avoir un impact sur la glycémie. Ses feuilles, riches en polyphénols, pourraient aussi avoir un effet hypoglycémiant, validé sur des rats de laboratoire. Au total, la carambole, riche en fibres et pauvre en sucre, peut être consommée avec modération par les personnes diabétiques dont la fonction rénale est bien surveillée et normale.
Prévention des cancers
La carambole est riche en anti-oxydants, polyphénols et vitamine C, capables de neutraliser certains composés toxiques pour l’organisme et ainsi de contribuer à la protection de l’ADN des cellules. Elle pourrait à ce titre contribuer à la prévention des cancers. Ses feuilles, riches en polyphénols, ont également un effet anti-oxydant. Une étude menée en laboratoire sur des souris, a montré que l’administration d’extraits de carambole stimule l’activité des enzymes anti-oxydantes (présentes dans l’organisme de ces rongeurs) et limite le développement du cancer du foie induit par un produit toxique. Les chercheurs en concluent que la consommation de carambole pourrait être encouragée pour prévenir les cancers chez l’humain. Néanmoins, en l’absence d’études d’observation ou d’intervention chez l’humain, la carambole ne peut pas être mise plus en avant que les autres fruits ou les légumes, dont la consommation est globalement recommandée pour la prévention des cancers.