Annoncé depuis 2016, le Brexit, s’est finalement fait le 31 janvier 2020. Étant un des principaux partenaires financiers de la France, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aura forcément beaucoup d’impact, en majorité négative, sur les entreprises françaises. Il concernera surtout les entreprises qui ont une relation directe avec le Royaume-Uni, c’est-à-dire celles qui achètent ou vendent des produits à des entreprises britanniques. Quelles sont les conséquences concrètes du Brexit sur les entreprises françaises ?
Le Brexit et le retour des contrôles douaniers
L’une des premières conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est la dissolution des accords économiques avec les pays du vieux continent, comme la France. En effet, les transactions économiques entre les entreprises membres de l’UE font l’objet d’une détaxation, ce qui permet à ces derniers de faire des économies au niveau des frais douaniers. En sortant de l’UE, et sans la conclusion d’un nouvel accord économique, le Royaume-Uni s’expose aux frais de douanes. Mais cela fonctionne dans les deux sens, en effet, les entreprises françaises qui importent des produits venant du Royaume-Uni doivent aussi payer des taxes à l’entrée du territoire. Ces frais de douanes font l’objet d’un coût particulier pour les entreprises françaises, dont la compétitivité pourrait être affectée. En effet, en payant plus de frais de douanes, ces entreprises seront obligées d’augmenter le prix de leurs marchandises, ce qui les rendra moins compétitives. Aujourd’hui, avec la forte concurrence sur le marché, la baisse de compétitivité des entreprises pourrait les conduire à la faillite.
Mais les conséquences ne seront pas toujours négatives, selon julien vautel. En effet, en ce qui concerne les entreprises françaises qui sont basées au Royaume-Uni, il sera toujours possible de maintenir une certaine compétitivité. Du moins, c’est ce qu’affirme le spécialiste des placements financiers, Julien Vautel, en soutenant que le Brexit n’aura pas vraiment d’impact négatif sur les placements d’argent.
Le Brexit pousse les entreprises françaises à se réorganiser
La libre circulation des biens au sein des pays de l’Union européenne, a mis en place des structures simplifiées lors des échanges entre la France et le Royaume-Uni. Aujourd’hui, ces structures doivent être remplacées et réorganisées pour mettre en place le contrôle des marchandises. C’est par exemple le cas des bouchons à la frontière avec l’Angleterre. En effet, la mise en place des contrôles des véhicules et marchandises venant du Royaume-Uni, a créé une logistique qui n’est pas encore rodée, et cela cause des bouchons.
Non seulement la fluidité du trafic sera perturbée, mais les coûts pour les entreprises qui importent des matières premières se verront augmenter. Cela influencera infailliblement sur les coûts tout au long de la chaine de production. De plus, les entreprises travaillant dans le transport de marchandises se verront directement touchées par la difficulté de passer les frontières. Il faudra en effet disposer d’un passeport pour pouvoir se rendre en grande Bretagne, ce qui compliquera la rapidité des échanges entre les deux pays. La circulation des travailleurs entre la France et le Royaume-Uni sera donc plus difficile affirme julien vautel, au détriment des entreprises françaises qui emploient des personnes issues de l’Union européenne.
L’accès au marché anglais sera plus difficile et les entreprises basées sur le tourisme en difficulté
L’existence de barrières financière va dissuader les petites et moyennes entreprises d’aller conquérir le marché britannique. Le fait dépassé des droits de douane est valable dans les deux sens. De ce fait, les exportations venant de la France seront sujettes à une taxation à l’entrée du territoire britannique. De plus, afin de protéger leurs productions locales, les Britanniques n’hésiteront pas à mettre en place une taxe élevée pour dissuader l’importation. Selon le spécialiste en économie julien vautel, les petites entreprises françaises qui exportaient des produits en Grande-Bretagne seront donc en danger.
Il en est de même pour les entreprises françaises qui vivent de l’afflux de touristes britannique. En effet, la difficulté qu’auront les Britanniques à se rendre sur le territoire français abaissera inexorablement le nombre de touristes, qui sont des consommateurs potentiels. Les entreprises dans le secteur de la restauration auront aussi beaucoup de mal à maintenir leurs chiffres d’affaires, comme au temps où la Grande-Bretagne faisait partie de l’UE. Il en sera de même pour le secteur hôtelier, car les 12 millions de touristes anglais annuels habituel baisseront forcément.
L’espoir d’un accord mutuel entre le royaume uni et l’Union européenne
Au moment du Brexit, l’idée d’un accord commercial a été mise en avant. C’est la préoccupation du Premier ministre anglais actuel, Boris Johnson qui a mis entre parenthèses cette idée d’accord. Il était question de s’accorder sur des points économiques pour maintenir la facilité des échanges avec les pays de l’UE, dont la France. Aujourd’hui, la possibilité d’un accord n’est pas complètement à exclure même si les Britanniques sont réticents. Mais cela ira en faveur des entreprises britanniques comme des entreprises françaises et de l’Union européenne en générale. La négociation d’un accord sera donc bénéfique pour chacune des parties.